- statufier
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statufier [ statyfje ] v. tr. <conjug. : 7>• 1888; de statue1 ♦ Fam. Représenter (qqn) par une statue, élever une statue à (qqn). — P. p. adj. « La situation dans laquelle se trouvait le personnage statufié et l'inscription qui ornait le socle intriguèrent Valentin » (Queneau).2 ♦ (Sujet chose) Rendre semblable à une statue. « Un silence de mort statufiait les convives » (Cocteau).
● statufier verbe transitif Familier. Élever une statue à quelqu'un ; ironiquement, en faire un éloge excessif et prématuré. Littéraire. Figer quelqu'un par la surprise, la peur. ● statufier (synonymes) verbe transitif Littéraire. Figer quelqu'un par la surprise, la peur.Synonymes :- clouer (familier)- figer- méduser- pétrifier⇒STATUFIER, verbe trans.A. — Élever une statue à une personne, un animal; la/le représenter par une statue. Quand, sur l'arc du Carrousel, ils [les artistes] (...) statufiaient le César moderne, ils cherchaient la forme généralisée (HOURTICQ, Hist. art., Fr., 1914, p. 367).B. — P. anal. ou au fig.1. Rendre (quelqu'un/quelque chose) immobile, immuable, silencieux à la manière d'une statue. Synon. figer, stupéfier, pétrifier. Cette réponse me statufia (COCTEAU, Potomak, 1919, p. 218). V. médusant rem. s.v. méduser ex. de Sartre.— Empl. pronom. réfl. Devenir semblable à une statue, sous l'effet de la surprise, de la peur. Folcoche restait pétrifiée (...). Elle ne bougea pas d'un centimètre, se statufia dans le genre noble (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 70).2. Être reconnaissant envers (quelqu'un), vouer (à quelqu'un/ à quelque chose) une admiration souvent excessive, le/la transformer en objet de culte. Synon. mettre sur un piédestal. V. accusateur ex. 8.REM. Statufication, subst. fém. Action de statufier; état de ce qui est statufié. La gloire et la statufication, les seules maladies de l'homme qui ne se diagnostiquent qu'après le trépas (ARNOUX, Renc. Wagner, 1927, p. 152). Vénus et Neptune, présents (...), sous leur statufication archaïque d'un bout à l'autre des cinq actes, valent bien Hécate et ses sorcières (CLAUDEL, Accompagnements, p 466 ds RHEIMS 1969).Prononc.:[statyfje], (il) statufie [-fi]. Étymol. et Hist. 1. 1888 « élever une statue à quelqu'un » (C. VILLATTE, Parisismen); 2. 1919 « méduser, figer » (COCTEAU, loc. cit.). Dér. de statu(e); suff. -(i)fier. Bbg. QUEM. DDL t. 34.statufier [statyfje] v. tr.ÉTYM. 1888, Villatte; de statue.❖1 Fam. Représenter (qqn) par une statue, élever une statue à (qqn).1 Même s'ils statufient un politicien, c'est pour lui faire une litière de femmes nues (…)J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, XV, p. 154.♦ Fig. Vouer une grande admiration à (qqn). → Mettre sur un piédestal.1.1 Beaucoup d'entre eux (les lecteurs) à la fois me statufient et s'identifient à moi.S. de Beauvoir, Tout compte fait, p. 133.——————statufié, ée p. p. adj.♦ Représenté par une statue, un buste.1.2 La situation dans laquelle se trouvait le personnage statufié et l'inscription qui ornait le socle intriguèrent Valentin à l'extrême (…)R. Queneau, le Dimanche de la vie, p. 271.2 Un silence de mort statufiait les convives.Cocteau, la Difficulté d'être, p. 118.
Encyclopédie Universelle. 2012.
